La Brigade de lutte contre le proxénétisme a fait une descente aux Maristes et a démantelé un réseau de prostituées dirigé par deux femmes proxénètes : M. Sarr et F. Yattara. Ces dernières sont envoyées en prison et placées sous mandat de dépot pour incitation à la débauche et diffusion d’images à caractère pornographique.
Même si la prostitution peut être pratiquée légalement, le proxénétisme, quant à lui, est une pratique illégale, interdite et condamné par la loi. Cependant, il reste la méthode ou la stratégie la plus pratiquée dans le milieu de la prostitution; d’où les multiplication sans cesse des réseaux de prostituées. Pour arrêter cette pratique illégale, une Brigade de lutte contre le proxénétisme est mise en place. Celle-ci fait souvent des descente sur le terrain afin de démanteler les réseaux créés par des proxénètes. C’est le cas aux Maristes où la Brigade a été informée de l’existence d’un réseau de prostituées. A cet effet, un agent a recupéré un numéro sur internet, il appelle sur celui-ci, tombe sur une dame qui ne révèle pas son identité, se fait passer pour un client et prend rendez-vous. La dame tombe dans le piège de l’agent, lui fixant un tarif de 5000 F CFA pour une partie de sexe et indique la maison aux Maristes. C’est ainsi que les hommes du commissaire Mendy ont rapidement fait une descente dans la maison où logées ces prostituées : un immeuble R+ 1.
Une fois sur les lieux, les élément de la Brigade ont trouvé sur place deux dames, des proxénètes : M. Sarr et F. Yattara respectivement âgées de 26 ans et 38 ans ainsi que des filles que l’on s’identifie sous le pseudonyme R. Samb (21ans) et A. Kaïré (24ans). Ils ont ensuite fouillé les appartements et ont découvert une cinquantaine de préservatifs avec M. Sarr et 8 lots de préservatifs ainsi que des bouteilles de lubrifiant avec F. Yattara. Les filles ont avoué qu’elles sont des prostituées et ont montré leur carnet sanitaire avant d’être embarquées et conduites au Commissariat central de Dakar. Face aux enqêteurs, la jeune fille A. Kaïré témoigne qu’elle est une recrue de F. Yattara et a commencé à travailler pour elle il y a 5 mois. Elle poursuit son témoignage en expliquant qu’elle a fait connaissance de sa patrone grâce à une amie et a accepté de travailler pour elle car elle a fait des problème financiers à l’époque. Elle précise également qu’elle gagne 50.000 F CFA par semaine. L’autre demoiselle, R. Samb s’est prononcée dans le même sillage que sa collègue sauf qu’elle a été recrutée par M. Sarr, qui venait de la délivrer ses papiers, ce 10 janvier dernier.
En effet, à la fin de l’enquête préliminaire, les deux jeunes filles sont libérées contrairement à M. Sarr et à F. Yattara qui ont été placées sous mandat de dépot pour incitation à la débauche et diffusion d’images à caractère pornographique, après d’être présentées au procureur de la République hier, jeudi 12 janvier 2023.
Amadou Gningue.