Aller sans retour, une douleur qui ne prendra jamais fin.(Les chroniques de Lagina)

Des larmes qui ne s’arrêteront pas.

Un départ sans arrivée.

Ils sont où ?
Au fond de l’océan ?
Sont-ils devenus des fantômes ?
Silence, la mer tue nos enfants !

Triste et écoeurant de voir ce phénomène qui épuise toute la jeunesse sénégalaise : l’émigration clandestine.

Et ce n’est pas encore fini.
Déjà en ce cours d’année 2023, le chiffre a grimpé, un nombre exorbitant.

Laissant derrière eux des parents déprimés, inconsolables, meurtris…

Que faire ?

À part s’en remettre au bon Dieu, ils ont perdu leurs fils dans des conditions dramatiques. Pire, ils ne peuvent pas les enterrer.

Ces jeunes ont tenté leur vie pour avoir des lendemains meilleurs.

Ils ont tenté leur vie pour assurer un bon avenir à leurs parents.

Ils ont tenté leur vie pour ressembler au voisin qui vit à l’extérieur.

A qui la faute ? L’État, les parents, l’entourage ou les jeunes eux même ?

Difficile d’identifier les responsables, mais dans un premier temps indexons l’État.

Oui, l’État, pour certains, a échoué dans sa politique pour l’emploi des jeunes.
Qu’est ce qui n’a pas marché ?
Combien de fois, des agents de l’État disent avoir subventionné des jeunes ?
Ses structures sont tellement nombreuses. N’est ce pas un financement pour les sympathisants ou ceux sont les jeunes qui n’ont pas répondu à l’appel ?
Où est passé cet argent ?
Les financements sont-ils fictifs ?

Après l’État, place aux parents.

Ces derniers poussent leurs fils à bout.
En Afrique, en particulier au Sénégal, les parents surtout les mamans ont le syndrome de la comparaison.
Leur phrase favorite : “le fils de notre voisin est à l’étranger, pourquoi pas toi”.
Un acharnement indescriptible, une pression insoutenable .

Cependant n’oublions pas l’entourage, surtout ceux qui ont réussi en empruntant cette voie dangereuse.
Une fois au bled, ces “vendeurs d’illusions” endoctrinent les jeunes à propos d’une Europe pleine de travail, d’avenir, de bonnes choses, de développement.

L’ eldorado en quelque sorte, et à travers ses dires, la quasi totalité des jeunes économise pour tenter ce voyage à risques.

Désespérés, ils sont prêts à tout.
N’ont-ils pas raison ?

Avec cette cherté de la vie, s’ajoute un taux de chômage alarmant, une situation insupportable pour eux.

Malgré tout cela, sachez que cette voie n’est pas la BONNE.

Reposez en paix !!!

    Lagina Gomis

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