La « marche silencieuse » du collectif Aar Sunu Élection, prévue ce mardi 13 février 2024, peut être autorisée, espère Alioune Tine. « Manifester est un droit constitutionnel. Il faut les autoriser, les encadrer et le président de la République est d’accord avec cela. J’espère que la marche silencieuse de demain sera encadrée. », persiste l’expert des Droits de l’homme aux Nations Unies insiste, M. Tine lors d’un entretien exclusif qu’il a accordé à Seneweb ce lundi 12 février 2024.
Le fondateur d’Afrikajom Center évoque le modèle démocratique du Sénégal en exprimant toute sa déception face à la récente crise institutionnelle. Il prévient que la démocratie dans le pays est confrontée à de graves défis. « … Il existe un conflit institutionnel entre les pouvoirs judiciaire et législatif. L’exécutif n’est pas à l’abri des crises. En raison de l’instabilité de notre sous-région, nous devons obtenir un diagnostic. Nous devons être prudents à ce sujet », renchérit le défenseur des droits humains.
Aliou Tine explique qu’une “marche silencieuse” a été réclamée par le collectif Aar Sunu Élection le vendredi passé, à la fin de la manifestation sur la place de la Nation, où les forces de défense et de sécurité avaient dispersé les manifestants avec leurs grenades lacrymogènes. Ce rassemblement (marche silencieuse) prendra départ au rond-point du Jet d’Eau à destination École normale supérieure, qui sera le point d’arrivée de ce voyage sans le moindre mot.
Amadou Gningue.